Analyse
15. Place de Clermont-Ferrand
Cette planche donne à voir un aspect encore très caractéristique de nos jours de la ville de Clermont-Ferrand. Elle illustre les qualités multiples de Delécluze, capable de représenter aussi bien la montagne, l’architecture sous divers aspects, ou des figures féminines contemporaines. Le Puy de Dôme y semble proche ; son énorme volume régulier se découpe sur le ciel au-dessus de la ligne d'horizon. La façade nord de l'Hôtel-Dieu, monument achevé en 1773 (Piéra, 2014), occupe la partie gauche de la composition, et son entrée, surmontée du large fronton, est aisément reconnaissable. Une planche de Taylor et Nodier, éditée en 1829, montrera la façade opposée du bâtiment (Dompnier, 2014).
La composition est centrée sur la fontaine, érigée en 1801 en l'honneur du général Desaix (1768-1800), mort à la bataille de Marengo le 14 juin 1800. Dominée par son obélisque et surmontée de l’urne des cendres du général Desaix, elle est obstinément nommée « pyramide » par les Clermontois, dénomination reprise par l’artiste dans sa légende. Cet obélisque structure énergiquement la composition par sa verticalité. Delécluze, en critique d'art, ne semble guère l'apprécier et écrit dans son carnet que « ses proportions ne sont point heureuses », même s'il reconnaît que l'édifice « produit un bel effet par la place qu'il occupe... ». La vue a été prise au moment du coucher du soleil, comme en témoignent les ombres portées, relativement douces en raison des légers nuages à l’arrière du puy de Dôme. Ce contre-jour est néanmoins favorable à l’effet de puissance dégagé par l’obélisque.
Cette planche donne à voir un aspect encore très caractéristique de nos jours de la ville de Clermont-Ferrand. Elle illustre les qualités multiples de Delécluze, capable de représenter aussi bien la montagne, l’architecture sous divers aspects, ou des figures féminines contemporaines. Le Puy de Dôme y semble proche ; son énorme volume régulier se découpe sur le ciel au-dessus de la ligne d'horizon. La façade nord de l'Hôtel-Dieu, monument achevé en 1773 (Piéra, 2014), occupe la partie gauche de la composition, et son entrée, surmontée du large fronton, est aisément reconnaissable. Une planche de Taylor et Nodier, éditée en 1829, montrera la façade opposée du bâtiment (Dompnier, 2014).
La composition est centrée sur la fontaine, érigée en 1801 en l'honneur du général Desaix (1768-1800), mort à la bataille de Marengo le 14 juin 1800. Dominée par son obélisque et surmontée de l’urne des cendres du général Desaix, elle est obstinément nommée « pyramide » par les Clermontois, dénomination reprise par l’artiste dans sa légende. Cet obélisque structure énergiquement la composition par sa verticalité. Delécluze, en critique d'art, ne semble guère l'apprécier et écrit dans son carnet que « ses proportions ne sont point heureuses », même s'il reconnaît que l'édifice « produit un bel effet par la place qu'il occupe... ». La vue a été prise au moment du coucher du soleil, comme en témoignent les ombres portées, relativement douces en raison des légers nuages à l’arrière du puy de Dôme. Ce contre-jour est néanmoins favorable à l’effet de puissance dégagé par l’obélisque.
Pour Delécluze, la colonne Desaix n’est-elle pas la préfiguration esthétique de l’antenne du sommet du Puy de Dôme ?