Analyse
153. Montagnes du Cantal

Depuis le Plomb du Cantal ou le voisinage immédiat de son sommet, Delécluze domine toute la zone haute du massif qui en constitue le cœur. Le centre de son dessin, est occupé par la vallée de la Cère, mais dans ses commentaires il souligne bien que de multiples vallées partent dans toutes les directions. Au troisième plan il a représenté de façon minutieuse les nombreux sommets qui font cercle autour de l’emblématique Puy Mary. Si celui-ci est constitué de lave trachytique, les puys Griou et de l’Usclade qui forment comme lui de belles pyramides, sont en lave massive phonolitique accumulée autour de leur point de sortie. Tous les autres sommets sont des rebords des coulées de trachy-andésite qui arment le millefeuille du stratovolcan du Cantal.

Les renseignements géographiques qu’a dû lui souffler son guide ne sont pas aussi précis que son dessin. Il attribue 960 toises (1870 m) au Puy Mary alors qu’il mesure réellement 1783 m et le Puy Violent ? (Vialan) demeure invisible car bien plus petit avec seulement 1592 m et lointain (15 km environ). Le seul relief un peu plus élevé de « quelques toises » que le Puy Mary est le Peyre Arse voisin avec 1806 m, mais situé à sa droite !

Vue numérique calculée à partir du Lidar 10 m Cantal  (CRAIG-TopoGeodis, 2010) du paysage n°50 dessiné par Delécluze depuis le point de vue du Plomb du Cantal. Les noms des sommets et ceux des lieux cités par l'auteur (en rouge) sont indiqués. En italique les reliefs invisibles.

Vue depuis le sommet du Plomb du Cantal : 45.059093 , 2.761291, 15800 Saint-Jacques-des-Blats, Parcelle : 000 / 0B / 0609, Altitude : 1853.24 m

- NEHLIG P., LEYRIT H., ARNAUD N., BAUDOIN V., BINET F., BOUDON G., COULOMB A., DARDON A., DEMANGE J., DURANCE G., FONTAINE-VIVE M., FRÉOUR G., GOËR DE HERVE A., DE, GUÉRIN H.-M., JAMET A., LAMBERT A., LEGENDRE C., MAURIZOT-BLANC C., MICHON L., MILÉSI J.-P., PILET S., VATIN-PÉRIGNON N., VANNIER W. & WATELET P. (2001). Carte géol. France (1/50 000), feuille Murat (788). Orléans, BRGM.