Analyse
143. Au Puy en Velai

La vue depuis l'actuelle rue Bernard laisse un trop grand espace entre la maison de gauche et l'aiguille, indiquant que le dessinateur était dévantage à droite. Celle depuis le parking de la Coustette, au bas de la pente, est visiblement trop à droite. C'est depuis la cour entre l'école de la Coustette et la salle polyvalente qui la jouxte (parcelle 455 ou 452 sur le cadastre napoléonien) que l'alignement des bâtiments semble correspondre le plus à celui du dessin (la façade de la maison de droite, notamment, y est moins visible). Depuis les actuels jardins partagés correspondant à une partie de l'ancienne parcelle 456, le clocher de la chapelle n'est pas aussi visible que sur le dessin, alors qu'il l'est davantage depuis les ex parcelles 455 ou 452.

Ce dessin comme le précédent et le suivant (planches 141 et 145) n'a pas été réalisé au cours de son premier Voyage en 1821 mais dix années plus tard, lors d'un deuxième périple qui le conduira jusqu'au sud de la France accompagné de son neveu Eugène Emmanuel Viollet-le-Duc du 21 juillet au 1er octobre 1831 (voir suite du commentaire planche 145).

Delécluze a bien représenté le détail des toitures, couvertes de tuiles canal (comme c'est encore le cas dans les trois quart de la Haute-Loire) ainsi que les génoises.

Le Rocher Saint-Michel est la cheminée de brèche d’un édifice surtseyen (cf image n°67) dégagée par le creusement du lit de la Borne. Elle a été durcie par la palagonitisation des brèches et renforcée par des filons du basalte à l'origine de l'éruption. Un escalier a été taillé dans la roche et accède directement au portail de la chapelle. Aujourd’hui il a été restauré et un chemin a été créé pour faire le tour de l’édifice. Ceci a pour effet de diminuer cette impression bien rendue par l’artiste que la construction fait étroitement corps avec l’aiguille de brèche.