53. Village de Royat - Puy de Dome
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Le Village de Royat est bâti sur un épouvantable flux de lave échappé des entrailles de Gravenère et du puy Charade. Malgré la quantité et l’épaisseur du feuillage des arbres qui garnissent les parties basses de la Vallée, on peut encore, avec quelqu’attention, retrouver les lignes qu’expriment la disposition du terrain. Au dessous du corps de bâtiment qui est à la droite de l’Eglise, on suit une pente rapide et ténébreuse qui conduit au ruisseau et par conséquent peut mettre à même de suivre en partant du haut de la vallée la sinuosité de son cours. Les habitations de Royat sont enfoncées dans les arbres et ce luxe de végétation continue jusqu’à la naissance de la vallée, c’est à dire à la plaine du Puy de Dôme.
Des habitudes de la Limagne se retrouvent encore dans cette Région plutôt élevée. On y cultive le seigle ; le Chataignier y abonde : vers la gauche, près de la Bordure, on apperçoit des chênes sous lesquels passe le chemin de Clermont à Royat ; on rencontre des quartiers de terre transformés en potager, et un peu plus loin, au milieu des Fragments de lave croît le cerisier sauvage, tel celui que j’ai exprimé à l’angle droit et inférieur du Dessin.
L’Inévitable Puy de Dôme apparaît dans le Fond, à l’Echancrure des deux dernières collines qui terminent le haut de la Vallée de Royat.
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Delécluze a bien saisi la position singulière du village de Royat assis sur des coulées venant de Grave Noire et de la Tiretaine et au débouché des gorges de cette dernière qui s’ouvrent sur le Puy de Dôme et le mettent en valeur.
Cette position s’explique par la situation de Royat juste installé sur la marche d’escalier due à la faille de Limagne et mise en valeur par l’érosion.