49. Vallée de Villars - Voie romaine en ruine
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Ce chemin est tout à fait abandonné aujourd’hui ; il ne conduit absolument qu’au hamau de Villard qui est à l’Extrémité supérieure de la vallée de ce nom. Ce lieu est extrêmement désert, hérissé de Roches de granit calciné, ou de lave qui sont sorties en grande partie des flancs du Puy de Parrion. Les arbres y sont Magnifiques. Une bonne partie de cette Route antique est bordée d’immenses noyers comme ceux que l’on voit sur la gauche du dessin. Les Roches qui sont à droite sont d’un granit jaunâtre qui a été vivement soumis à l’action du feu.
Commune(s)
Type d'analyse
Auteur
Cette vue porte la date du 26 juin 1821, et témoigne de l’attrait qu’avaient les artistes du début du XIXe siècle pour l’Antiquité, romaine en particulier. Un rideau de grands arbres forme le fond de la composition. Quelques éléments de pavement de grande taille, aux formes polies et arrondies, persistent encore, contrastant avec la rudesse des rochers avoisinant les sinuosités de cette ancienne voie romaine. À droite, un chardon ou un pied d’acanthe n’est pas sans rappeler les feuillages si souvent utilisés en tant que décor pour les chapiteaux d’ordre corinthien. S’agit-il d’un pur hasard, ou d’un clin d’œil adressé au spectateur par un artiste naturellement imprégné de la culture architecturale de l’Antiquité ?
Type d'analyse
Auteur
Le chemin, très marqué par l’érosion, monte le long d’un affleurement de granite. Celui-ci est transformé en arène friable qui, en se désagrégeant, laisse émerger sous forme de lames des filons plus résistants d’aplite (granite blanc à grain fin). L’arénisation du granite lui donne des teintes jaunes à rouilles que Delécluze (ou son accompagnateur) attribue à tort à une cuisson par la lave voisine. Ces teintes sont simplement le résultat de l’oxydation du fer contenu dans le granite, altéré par la pluie et la végétation.