39. Revers de la Chaîne des monts Dome près du château …

Numéro carnet

16

Titre carnet

Vue du Commencement de la chaîne des Monts Dôme de la plaine ou Grand Plateau sur lequel Elle repose

Dessin

Photo

Crédits photo

Transcription

16-carnet.jpgN° 16.  Vue du Commencement de la chaîne des Monts Dôme de la plaine ou Grand Plateau sur lequel Elle repose d’un courant de lave qui échappé du Puy de Côme, vient se jeter jusqu’à Pont Gibaut dont on apperçoit le château et la Route.
 

Ce dessin a été fait de la Route de Bremont à Pont Gibaud dans la direction de l’Ouest à l’Est ; la chaîne couvrant du Nord au Midy. En la suivant de l’œil sur le dessin de gauche à droite, voici les noms des principaux Puys qui se dessinent à l’horizon : Lichardière, les Sumes, le Puy Chopine ou écorché, le petit et le Sarcony, Chérzon et enfin Parion, dont on reconnaît au loin l’échancrure et le Rampant Méridional qui va se croiser avec la pente septentrionale de la Baze du Puy de Côme, dont la bordure à droite cache le sommet.

La plaine qui sépare la chaîne des monts de Pont Gibaud, vient en pente douce vers cette ville, bâtie à l’extrémité d’une vallée arrosée par la Sioule qui coule parallellement à la chaîne mais dans le sens inverse ; c’est à dire du Midi au Nord, prenant sa source dans les Monts d’Or.

Il faut donc que le Spectateur se figure qu’entre le terrain dont la ligne coupe horizontalement la ville de Pont Gibaud et la plaine où l’on voit des bois et des laves, il y a une grande et profonde vallée, accident de terrain que je n’ai pu faire sentir ayant particulièrement l’Intention de développer la plaine et les Monts qui sont de l’autre côté.

En parlant du puy de Côme (N° 14) j’ai dit qu’il avait versé sa lave au couchant vers Pont Gibaud. Elle est ici figurée au dessus du premier Bouquet de bois : on peut suivre sa trace, ses ondulations et sa chute dans l’enfoncement où l’on apperçoit la ville près de laquelle est la grande route de Clermont pratiquée dans la lave qui a cet endroit a soixante pieds d’épaisseur.

Cet aspect est un de ceux qui caractérise le mieux la nature du Département du Puy de Dôme dans la Région des Montagnes.

 

 

 

 

 

Type d'analyse

Auteur

En conclusion de son commentaire, le peintre écrit : « Cet aspect est un de ceux qui caractérise le mieux la nature du Département du Puy de Dôme », et en effet, le spectateur d’aujourd’hui retrouve avec bonheur les silhouettes des monts Dôme qui lui sont familières, formant le troisième plan qui se découpe sur un ciel légèrement nuageux. Par contre, au second plan, le château de Pontgibaud a évolué au cours du XIXe siècle, et Delécluze nous le montre avant les travaux d’agrandissement des parties habitables et « d’embellissement » qui eurent lieu vers 1890. Si le cours de la Sioule n’est pas visible, la route de Clermont à gauche trace le lien entre les deuxième et troisième plans.


Delécluze a été sensible au contraste entre le Plateau des Dômes (« la plaine »), surface d’érosion du socle granitique varisque, et les reliefs variés et pittoresques des volcans alignés posés dessus de la Chaîne des Puys. Il énumère Lichardière (Louchadière), les Sumes (Jumes et Coquille), le Puy Chopine ou écorché, le petit et le Sarcony (Sarcoui), Chérzon (Les Goules ?) et enfin Parion (Pariou), et la base du Puy de Côme. Une fois encore les orthographes sont fluctuantes.

Il a particulièrement souligné l’inondation du plateau par la coulée du Puy de Côme qui arrive jusqu’au village de Pontgibaud. Sa branche la plus en avant est la cheire de Pontgibaud. Plus loin, après un espace de prairie, se trouve la portion principale de la cheire de Côme. L’artiste s’est attaché à rendre la surface chaotique et stérile de cette coulée, trait qu’il considère plus largement comme caractéristique de la région.

Ce paysage est l’un de ceux qui a été identifié comme porte d’entrée sur la Chaîne des Puys dans le cadre de son inscription au patrimoine mondial UNESCO le 2 juillet 2018.


Type d'analyse

Vue

Cette vue illustre le passage de la chaîne des Puys aux plateaux de Combrailles. Terre de marche, partagée entre l’Auvergne et le Bourbonnais, la Combraille apparaît comme un simple prolongement vers l’Est des plateaux limousins. Peu accusés, les ondulations de ses croupes cristallines (qui culminent au sud à 900 m d’altitude), dominées par quelques filons de quartz et les vestiges de très anciens appareils éruptifs, ne retiennent guère le regard. Dans cette région de polyculture à l’habitat dispersé, nous ne sommes plus dans la vraie montagne auvergnate. Seules les grandes vallées du Chavanon au sud-ouest, du Sioulet et surtout de la Sioule, qui, dans son cours médian, s’encaisse dans les plateaux granitiques en une véritable gorge, viennent interrompre des horizons bien monotones.


Coordonnées dessin vue

POINT (2.84204 45.8319148)
LINESTRING (2.8452539451035 45.831772007369, 2.8420400017695 45.831914796353, 2.8446241716521 45.83057141273)