13. Clermont-Ferrand
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Transcription
De ce point la ville se découvre en entier ; la forme du mamelon sur lequel elle est assise se fait bien sentir, et l’on peut je crois reconnaître assez facilement que le coteau de Champturgues qui va mourir derrière la partie gauche de Clermont est la corne qui termine de ce côté la baye en croissant, dont Clermont occupe le fond. Le terrain sur lequel on voit un personnage en habit de montagnard est une partie de la corne opposée dessous Gravenère Montaudoux, en allant jusqu’à l’Oradou. Dans le fond sont les montagnes d’Ambert qui vont se perdre en apparence avec celles du Foretz.
Au milieu de l’amas de maisons qui composent la ville, on peut distinguer la cathédrale qui en occupe le centre et la sommité ; sur la droite s’élèvent trois tourelles qui appartiennent au bâtiment où est établi le collège et en poursuivant du même côté jusqu’à l’extrémité de la ville, on aperçoit de grandes fabriques dont l’ensemble contient l’hotel Dieu, la bibliothèque et le jardin des plantes. L’extrémité opposée est le faubourg St Allyre.
Cette vue est prise dans la direction du sud-ouest au nord-est à 1 heure après midi.
Commune(s)
Type d'analyse
Auteur
Cette vue place la ville de Clermont et en particulier la cathédrale non encore pourvue de ses tours et de ses hautes flèches, au centre de la composition. L’hôtel-Dieu est au centre du second plan, alors que le premier plan est occupé par le rebord d’un plateau bien éclairé sur lequel un montagnard pourvu d’un large chapeau, d’une cape, et d’un bâton semble contempler le panorama. Le troisième plan, beaucoup plus clair, représente les Monts du Forez aux lignes beaucoup moins caractéristiques que les Monts Dôme. La végétation semble rare, ou elle n’a pas intéressé l’artiste, qui a préféré mettre l’accent sur le tissu urbain dense, la ville se détachant nettement de la plaine de Limagne.
Type d'analyse
Auteur
Delécluze a parfaitement saisi le cadre géomorphologique dans lequel est installée la ville de Clermont-Ferrand à l’époque : une « baye » enserrée entre les coteaux de Chanturgue et ceux de Gravenoire-Montaudoux. Aujourd’hui, la baie est totalement urbanisée jusqu’aux pieds de Gergovie.
A l’horizon, se trouvent le Forez et le Livradois, plateaux et sommets granitiques, devant lesquels se détache la silhouette redressée du Puy de Crouel.
Au centre, la vieille ville coiffe une butte. Celle-ci est composée d’une butte témoin de calcaire marneux, partiellement recouverte par les projections volcaniques du volcan de Clermont-Ferrand. Ce volcan généré par de très fortes explosions phréatomagmatiques il y a environ 150 000 ans, est de type « maar ». Son vaste cratère comblé d’alluvions et de sédiments occupe la partie basse et humide, en avant de la ville. Cet espace est parcouru par les bras dérivés de la Tiretaine qui arrivent par la gauche. Un moulin est représenté au bord de l’un d’eux (à hauteur des yeux du personnage).